Avant d’effectuer votre premier saut en parachute il n’est pas inutile de savoir comment est constitué un parachute et quel est son fonctionnement. Rassurez-vous tout de même, vous aurez le droit à un petit briefing avant votre saut mais nous allons anticiper.
Un parachute est un ensemble qui se compose d’un sac-harnais, d’une voilure principale, d’une voilure de secours et d’un déclencheur de sécurité. Le tout fonctionnant en ouverture automatique ou avec un système de déclenchement manuel.
Les voiles d’un parachute
La voilure principale est comme son nom l’indique la voile que le parachutiste va utiliser pour une ouverture normale. Situé dans la partie basse du sac-harnais, cette voile est pliée par le parachutiste lui-même (ou une personne habilitée) après chaque saut.
La seconde voile, dite de secours, ne sera utilisée par le parachutiste qu’en cas de défaillance ou d’une non ouverture de la voile principale. Le pliage de la voile de secours, très technique, ne peut être quant à lui réalisé que par une personne disposant d’une formation spécifique.
Le sac et le harnais
Sur sa face extérieure, le sac comprend un conteneur pour la voilure principale, un compartiment pour la voilure de secours, ainsi qu’un ensemble de dispositifs pour la sécurité du pratiquant. La voilure principale est située en bas et la voilure de secours en haut. Le tout est maintenu par un système de rabats, latéraux, supérieurs et inférieurs qui assure la fermeture des compartiments.
Sur la face intérieure du sac de parachute, on trouve le harnais qui va permettre de maintenir le dispositif sur le dos du parachutiste. Un ensemble qui se compose de plusieurs sangles qui vont maintenir le sac-harnais en position durant l’ensemble de la chute et la phase sous voile.
Les systèmes d’ouverture
Il existe deux grandes familles de systèmes d’ouverture du parachute, l’un automatique (correspondant à la version traditionnelle) et l’autre par déclenchement manuel. Dans les deux cas les parachutes sont identiques, on observe seulement quelques différences au niveau du sac harnais.
-
Système d’ouverture automatique
Le système d’ouverture automatique s’organise autour d’une sangle d’ouverture automatique (SOA). Pour résumer, la SOA est fixé dans l’avion et permet l’ouverture progressive du parachute lorsque le pratiquant quitte l’avion. Un mousqueton vient fixer la SOA dans l’avion, et à l’autre extrémité, la SOA assure la fermeture du parachute par l’intermédiaire d’une boucle métallique ou d’un jonc en plastique. L’excédent de sangle est quant à lui lovée sur le sac.
IMAGE -
Système d’ouverture commandé
Le système d’ouverture commandé est quant à lui organisé autour d’un extracteur à ressort ou d’un « Hand deploy ». Deux méthodes sensiblement différentes. Dans le premier cas, le parachutiste va déclencher l’ouverture de son parachute grâce à une poignée qui va actionner un ressort, ressort qui va faire bondir l’extracteur hors du sac afin d’assurer l’ouverture de la voile principale. Dans le second cas, le parachute va extraire lui l’extracteur afin de le placer dans le vent relatif afin d’assurer l’ouverture de la voile principale. On parle dans ce cas de figure de « hand deploy », en faisant référence à cet extracteur que l’on active manuellement.
Le déploiement de la voile principale
Dernière ligne droite, parachute sur le dos, ce dernier vient d’être activé pour une ouverture à la fois rapide et progressive. L’extracteur, gonflé dans l’air, va entraîner l’extraction du sac de déploiement (POD ou fourreau), provoquer le délovage et la mise en tension des suspentes. Une fois l’ensemble sous tension, la voile principale va s’extraire du POD et s’épanouir dans l’air.
Pour assurer une ouverture propre et en douceur, les parachutes modernes disposent d’un glisseur. Situé sous la voile principale, il va glisser progressivement le long des suspentes pendant la phase d’épanouissement du parachute, afin d ‘en amortir l’ouverture.
Pour se déployer et s’épanouir, une voile principale met entre 2 et 4 secondes. Durant cette phase le parachutiste se retrouve en position verticale, stable dans son harnais et ressent une sensation de freinage. Si l’un de ces paramètres vient à varier, il est possible qu’un incident soit en-cours et que le parachutiste soit amené à effectuer la procédure de secours adéquate.